Groupes sociaux et rapports de pouvoir
Le thème Groupes sociaux et rapports de pouvoir s’inscrit dans la continuité des éléments de contenu abordés depuis la 1re secondaire à propos des dynamiques sociales et culturelles qui relient l’individu aux différents groupes auxquels il appartient et au cadre politique et juridique qui encadre l’exercice de la citoyenneté au Québec.
L’exercice de la citoyenneté soulève régulièrement la question des inégalités sociales. Les élèves sont amenés à travers ce thème à réfléchir aux rapports de pouvoir à l’œuvre entre les groupes et à comprendre pourquoi, malgré des principes d’égalité inscrits dans les chartes des droits et libertés, les inégalités sociales existent encore au Québec. Cette question est d’autant plus importante que de nombreuses initiatives en faveur de l’égalité ont été entreprises par l’État (lois, organismes, politiques, plans d’action, etc.) ou les mouvements sociaux (syndicalisme, féminisme, nationalisme, décolonialisme, etc.) et ont contribué à réduire les inégalités au Québec.
Les inégalités, qui peuvent être définies comme la distribution inégale des ressources (économiques, politiques, symboliques, etc.) entre les groupes d’une société, expliquent en grande partie les situations de discrimination, de violence ou d’exploitation qui peuvent persister et générer un sentiment d’injustice. Comprendre le fonctionnement des inégalités permet d’identifier des pistes d’action en faveur de l’égalité et de la justice. L’étude des mouvements sociaux permet aux élèves de constater qu’ils forment eux-mêmes un groupe hétérogène et marqué par les inégalités. Le changement social est complexe parce qu’il implique des réformes institutionnelles, mais aussi des changements dans les mentalités et les pratiques de la population.
Ce thème n’amène pas les élèves à adhérer à une vision particulière des inégalités sociales et des mouvements sociaux, mais à examiner la diversité des conceptions et des savoirs en ces matières afin de développer leur capacité d’avoir une pensée critique, de faire des nuances et de participer de manière autonome et constructive au dialogue démocratique concernant ces questions.